LA DANSE MACABRE

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Incontournable ! Tout comme la chapelle Notre Dame du Tertre à Châtelaudren-Plouagat.

La chapelle de Kermaria est le fleuron patrimonial de Plouha. Classée monument historique, elle doit sa renommée à la découverte d’une fresque du Moyen Âge représentant la Danse Macabre. Il s’agit de l’une des rares représentations murales de cet art macabre en France.

Les parties les plus anciennes renfermant dans leurs murs deux cœurs enchâssés datent du XIIIe. L’ouvrage fut modifié à deux reprises : au XVe (allongement de la nef et des bas-côtés initiaux, adjonction d’une chapelle latérale et d’un porche), puis au XVIIIe (construction d’un vaste chœur, percement de nouvelles fenêtres et stabilisation des murs gouttereaux par des contreforts extérieurs, des murs et des arcs-boutants intérieurs).

La danse macabre visible sur les murs de la nef a été réalisée entre 1483 et 1501, celle-ci s’inspire de celle peinte à Paris en 1425 sous les arcades du cloître du Charnier des innocents.

 

Les figures, qui se tiennent par la main, représentent des personnages vivants, de tous les âges et de toutes les conditions sociales, séparés par des cadavres décharnés qui rythment la farandole. La fresque se compose d’une trentaine de personnages de 1.30 m de haut, qui apparaissent selon un ordre social décroissant.

Les textes illustrant les figures sont tout aussi intéressants que la fresque. 300 ans avant la Révolution française, l’égalité des hommes face à la mort (et non la loi) y est déjà exprimée avec force. Ces textes ont été traduits en Français contemporain au milieu du XIXè siècle.

« O créature raisonnable, qui désire la vie éternelle, voici la science mémorable pour bien finir ta vie mortelle, Danse Macabre elle s’appelle, chacun apprend à y danser, l’homme et la femme elle interpelle, petit ni grand n’est épargné… »